Tempus Fugit ! Les plaisirs de la vie sont le futur du Pays
๐ช๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐, ๐๐๐ ๐ฐ๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐ ๐๐๐ รฉ๐๐๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐รฉ๐ ๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐๐๐ ๐รฉ๐๐ ๐๐๐ ๐ ๐๐๐รฉ๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐ ๐๐ : ๐๐’๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐รฉ๐ ๐ ๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐, ๐๐ ๐ ๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐ ๐ ๐๐๐๐๐๐๐, ๐๐ ๐๐๐๐ ๐ ๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐ ๐ รฉ๐๐๐๐๐ ๐ ๐๐๐๐รจ๐๐, ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐. ๐ช๐๐๐๐-๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐, ๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐๐ ๐ ๐ ๐๐๐, ๐๐๐๐ ๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐ ๐๐๐ ร ๐๐๐๐๐๐รจ๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐. ๐ฌ๐๐๐ ๐๐๐ ร ๐๐ ๐๐๐๐๐รฉ๐ ๐ ๐๐ ๐๐๐๐ ๐๐ : ๐ ๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐รฉ, ๐ ๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐ ๐ ๐๐๐ ๐๐ ๐๐รฉ๐๐๐๐, ๐ ๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐๐. ๐ช๐๐ รฉ๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ร ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐รฉ๐๐๐ - ร ๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐ (๐๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐รฉ๐๐) ๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐๐.
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Quel est votre plaisir simple de la vie ? A cette question, on peut rรฉpondre comme l’a fait Romain, que l’on en a “hรฉlas pas qu’un”. Il en existe en effet des mille et des cents :
๐ณ๐ ๐๐๐๐́ ๐๐๐ ๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐ - ๐๐ ๐๐๐๐๐́๐๐๐๐๐๐ - ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐ ๐
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๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐๐ - ๐๐๐๐๐๐
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๐๐ ๐๐๐̂๐๐๐ - ๐’๐̂๐๐๐ ๐๐๐๐๐๐́ ๐̀ ๐๐๐๐ - ๐๐๐๐๐ ๐
๐ ๐๐๐๐๐ ๐๐๐๐ ๐๐๐ - ๐๐ ๐๐๐๐๐๐๐ ๐
๐๐๐ ๐’๐๐๐๐๐๐๐๐๐๐..(...)
Certains plaisirs de la vie sont fortement liรฉs ร nos sens : ร la vue, ร notre odorat, au goรปt, au toucher, au son. Ils รฉvoquent des souvenirs ร la maniรจre de la madeleine de Proust. D’autres, viennent nourrir notre sensibilitรฉ, voire notre spiritualitรฉ. Ils sont un apaisement pour l’รขme. Ils partagent le trait commun d’avoir un dรฉbut et une fin, une durรฉe dรฉterminรฉe. Faut-il encore pouvoir les saisir lorsqu’ils arrivent et provoquer le temps de leurs apparitions.
Des qualitรฉs inรฉquitablement partagรฉes ร travers les รฉpoques ;)
Au Moyen-รขge, Jean Verdon, raconte les plaisirs de la sociabilitรฉ, de la taverne, de la fรชte. C’est d’ailleurs ce qui ressort en premier lieu lorsque l’on s’interroge au Plaisir : sont รฉvoquรฉs les jeux, les spectacles et les arts, la nourriture abondante et fine, (sous forme de grands banquets) et la sexualitรฉ. On s’รฉloigne alors un peu du plaisir simple qui doit amener ร la tranquillitรฉ ร la faรงon d’Epicure, et on bascule plutรดt dans une vision du plaisir comme รฉtant un divertissement. Comme si le ressenti du plaisir (immรฉdiat) รฉtait dรฉconnectรฉ de ses autres vertus plus philosophiques. Une vision qui reste prรดnรฉe de maniรจre contemporaine.
Le 15 dรฉcembre 1989, dans sa fameuse รฉmission Apostrophe, Bernard Pivot se consacre aux plaisirs populaires. Pour ce faire, l’รฉmission est tournรฉe comme si elle se dรฉroulait dans un bistro. On y parle de pรชches de vigne, de miel, de saint-รฉmilion, de cuisine du pรฉrigord et de sa fameuse trilogie ร la Pagnole faite de foie gras, de cรจpes, et de truffes. Mais Jean-Pierre Coffe alors de rappeler dรจs l’ouverture que le progrรจs n’engendre ni forcรฉment le plaisir, ni vraiment la qualitรฉ. Mais il est lร encore lร sur ce plateau amรฉnagรฉ, question des plaisirs de la table et de ceux qui ne sont pas parmi les moins coรปteux au regard des mets prรฉsentรฉs. On peine alors ร trouver que ces plaisirs soient “simples”, ou bien mรชme “populaires”. On semble alors encore รฉloignรฉ de l’otium des Romains, de ce temps libre destinรฉ aux plaisirs de l’รขme.
Que sont-ils devenus ?
En 1999, l’Orient le Jour publie un article ร partir d’un micro-trottoir oรน sont interrogรฉes plusieurs personnes sur leurs “petits plaisirs de la vie”, l’รฉnumรฉration est belle, elle invite ร sourire aussi, parce que l’article a รฉtรฉ รฉcrit il y a maintenant 24 ans et conserve des tournures un peu datรฉes. Mais il y a ce passage, qui a gardรฉ sa pleine actualitรฉ :
Comme la tasse de cafรฉ du matin, ces moments agrรฉables disparaissent faute de disponibilitรฉ chez des personnes qui entament une course contre la montre chaque fois que le soleil se lรจve. Respirer le parfum d’une fleur, dormir dans des draps frais, prendre un cafรฉ chaud le matin, croquer les oreilles d’un petit beurre, regarder les barques des pรชcheurs la nuit, sentir la caresse du soleil sur sa peau… Les plaisirs simples, petits bonheurs quotidiens, existent. Ils sont liรฉs aux diffรฉrents moments de la journรฉe, aux saisons ainsi qu’aux affinitรฉs et habitudes de chacun. Bien qu’accessibles ร tous, ils passent souvent inaperรงus. «Nommez un plaisir simple». La phrase semble incomprรฉhensible ร beaucoup. Et c’est surtout en pensant ร ce dont on pourrait รชtre privรฉ dans notre quotidien que l’on trouve souvent la rรฉponse.
Guy Debord, dans son ouvrage “ La sociรฉtรฉ du spectacle” en 1967 expose comment nos modes de production, la diffusion de ces modรจles par les mรฉdias et le progrรจs perpรฉtuel des technologies sont venus considรฉrablement accรฉlรฉrer nos modes de vie. On aurait progressivement basculรฉ dans un monde dominรฉ par la marchandise. On serait aliรฉnรฉ par la sociรฉtรฉ de consommation qui aurait envahi tous nos espaces. Il existerait ainsi une scรฉnographie permanente : du politique, du travail, du divertissement, pour nous pousser ร dรฉsirer, acheter et consommer - ce que l’on ne souhaiterait pas forcรฉment. On se serait ainsi trรจs รฉloignรฉ de la possibilitรฉ mรชme, de capter des plaisirs plus simples de la vie - par manque de temps, par pollution de l’esprit.
Mais cette accรฉlรฉration a รฉtรฉ remise en cause aussi bien par de nouvelles maniรจres de penser le monde, que par le monde, qui de lui-mรชme s’est arrรชtรฉ lors de la pandรฉmie.
Depuis plusieurs annรฉes, des concepts anciens, plutรดt issus des pays nordiques, sont prรฉsentรฉs comme de nouvelles “tendances” ou philosophies de vie : le coorie รฉcossais, qui signifie se “recroqueviller, se pelotonner”, imagรฉe par (beaucoup) de tweeds rapportรฉs sur un canapรฉ au coin d’une cheminรฉe et entourรฉ de ses proches. Il existe รฉgalement le niksen hollandais, qui invite simplement ร ne rien faire. Et si l’on s’intรฉresse aux nations les plus heureuses du monde, il devient alors naturel de regarder le fameux hygge danois - qui signifie “bien-รชtre” et qui est inspirรฉ de la pรฉriode oรน la Norvรจge et le Danemark ne formaient qu’un seul pays. Il renvoie ร l’image de foyers chaleureux, oรน amis et familles se rรฉunissent, aux moments passรฉs ร “cocooner” (le terme le plus proche en franรงais) avec un chocolat chaud, en restant chez soi.
En Suรจde, existe une philosophie de vie qui invite au “ni trop, ni trop peu” pour pouvoir รชtre heureux et qui est appelรฉe “lagom”. Le lagom se dรฉcline dans les intรฉrieurs que l’on connaรฎt tous, mais aussi dans les loisirs et le travail : seul 1% de la population active suรฉdoise effectue des heures supplรฉmentaires, l’un des taux les plus bas de l’OCDE. Ces organisations et philosophies humaines renvoient aussi ร des stratรฉgies de survie hivernale : pour se protรฉger du manque de lumiรจre, des nuits qui tombent ร 15heures, il aurait fallu trouver des moyens de pouvoir continuer ร se faire du bien.
Il y a quelque chose dans ces diffรฉrents arts de vivre qui font รฉcho aux premiรจres sagesses antiques รฉvoquรฉes plus haut - mais que l’on peine peut-รชtre ร embrasser pleinement, tant l’exportation de ces concepts peut paraรฎtre surfaite, fabriquรฉe et constituer de nouveau, une nouvelle injonction, une nouvelle mise en scรจne d’une rรฉalitรฉ, qui n’aurait pas pu รชtre changรฉe en profondeur.
Nous avons pourtant eu l'occasion de voir le temps se ralentir. Au mois de fรฉvrier 2020 - il aura fallu sur certains continents, tirer pour quelques semaines le rideau et la cadence de certains de ces spectacles auxquels nous รฉtions habituรฉs ร assister. Et l’occasion de voir s’ouvrir une pรฉriode aux nombreuses ambiguรฏtรฉs.Notre rapport au temps a รฉtรฉ modifiรฉ : au temps de loisir, au temps de travail, au temps passรฉ avec ses proches. Aussi sombre cette pรฉriode aura-t-elle pu รชtre, elle aura รฉgalement rรฉvรฉlรฉ des ressources et des potentiels humains.
David Gaulett, Professeur ร l’universitรฉ mรฉtropolitaine de Toronto, a menรฉ un projet de recherche pour tenter de comprendre comment la pandรฉmie avait affectรฉ les capacitรฉs crรฉatives et les faรงons de percevoir le monde des individus. Il prรฉcise :
« Dans notre รฉtude, presque tout le monde a constatรฉ que la pandรฉmie avait eu cette utilitรฉ – celle d’offrir l’occasion de rรฉflรฉchir ร ce que l’on fait, comment et pourquoi. »
La rรฉflexion semble avoir รฉtรฉ de trop courte durรฉe et nos modes de vie sont rapidement revenus ร la normale. Mais pas tout ร fait quand mรชme - et surtout sur notre rapport au travail : gรฉnรฉralisation du travail ร distance, expรฉriences sur la semaine de 4 jours, quiet quitting, reconversions.. Il rรจgne dans l’atmosphรจre le souhait d’avoir plus de temps pour soi. Pour profiter de la vie et de ses plaisirs, mais que l’on semble ne pas parvenir ร s’offrir. Quel(s) levier(s) faudrait-il alors actionner ? Est-ce que faire appel ร nos imaginaires pourrait nous aider ?
Conseil ร la lecture : Tempus Fugit signifie “ le temps passe vite ” en latin
Un matin d’un 1er janvier, le Pays s’est รฉveillรฉ. Sans se souvenir s'il s’รฉtait vraiment endormi, ni si la date du jour รฉtait celle du 1er janvier. Mais comme il รฉtait admis que la date d’hier รฉtait celle du 31 dรฉcembre - alors on en dรฉduisit qu'il s’agissait bien du 1er jour de l’annรฉe. On ne savait plus vraiment parce que chaque aiguille de chaque montre, de chaque rรฉveil, de chaque horloge, de chaque cadran de chaque personne s’รฉtait arrรชtรฉe. Il en allait de mรชme pour chaque petit objet numรฉrique. Ces derniers n'affichaient plus que des bribes incomprรฉhensibles sur les รฉcrans.
Les premiers jours furent รฉtonnamment doux. Il fallait laisser le temps au Gouvernement de se creuser les mรฉninges pour รฉtablir le plus rapidement possible de nouvelles rรจgles. On mit alors en place les mรชmes mesures que lors de la grande pandรฉmie de 2020. Mais cette fois-ci, sans obliger personne ร rester chez soi. On pouvait ainsi ne pas se rendre au travail, et rรฉaliser les tรขches attendues avec plus de souplesse. Les vols รฉtaient suspendus et les communications avec l’Etranger รฉtaient de toute faรงon bloquรฉes. Seules les urgences รฉtaient bien sรปr ouvertes et fonctionnelles. Elles avaient trรจs rapidement adoptรฉ un systรจme de mesure de la fatigue des soignants ร chaque variation majeure de la luminositรฉ extรฉrieure. Et puis, il existait une rรจgle : ils รฉtaient sommรฉs de rentrer chez eux si jamais ils voyaient deux fois la nuit tomber.
C'รฉtait la pรฉriode de ce que les plus anciens auraient normalement appelรฉ hiver, mais ils รฉtaient tous formels : le temps extรฉrieur รฉtait celui du printemps. Il รฉtait clรฉment et la nature avait pris ses airs de couleurs pastel.
On pouvait observer ร travers tout le Pays et ร chaque levรฉe du jour, des petits groupes d’immobiles s’activer pour proposer des activitรฉs ร faire lors de la journรฉe. Il y avait alors des stands pour se retrouver, mais sans qu’aucun horaire de rencontre ne soit fixรฉ. Chacun pouvait alors dรฉbuter une activitรฉ avec d’autres, dรฉambuler et puis partir, lorsque l’envie lui รฉtait passรฉe. Les propositions รฉtaient variรฉes : on vit apparaรฎtre des ateliers de fresques murales pour habiller les rues par le dessin, des cercles de parole pour parler du temps et du “Monde ร venir”. Il s’agissait de pouvoir trouver ce qui faisait “temps” commun. De nombreux jeux furent aussi crรฉรฉs. L’un d’entre eux en particulier, connut un franc succรจs : “ “le tempus fugit” qui, permettait ร diffรฉrents joueurs d’avoir un pouvoir sur le temps (l’arrรชter, l’accรฉlรฉrer, le ralentir) pour ensuite construire une sociรฉtรฉ viable. Le gagnant รฉtait celui qui parvenait au bon รฉquilibre entre les ressources de dรฉpart, le bonheur des รชtres vivants et la pรฉrennisation de ce monde. Les stressรฉs se rรฉvรฉlรจrent particuliรจrement actifs sur le dรฉveloppement de ce jeu, et voulurent rapidement en montrer les รฉvolutions et les revendications qui en รฉmergeaient au Gouvernement. Petit ร petit, des slogans et des affiches ont fleuri dans toutes les villes du Pays. On pouvait lire :
Aujourd’hui j’ai eu le temps de prendre un cafรฉ
Aujourd’hui j’ai eu le temps de rรชver
Aujourd’hui j’ai eu le temps de contempler
Aujourd’hui j’ai eu le temps d’aimer
Aujourd’hui j’ai eu le temps de choyer
Aujourd’hui j’ai eu le temps de lire
Aujourd’hui j’ai eu le temps de m’รฉvader
Aujourd’hui j’ai eu le temps de rire
Aujourd’hui j’ai eu le temps de penser
Et je me suis senti vivant et je me suis sentie vivante.
Voici par quoi terminait chacune de ces inscriptions.
Le Gouvernement prit peur : et si le temps ne revenait jamais ? Et si nous ne pouvions pas revenir en arriรจre ? Il essaya d’รฉtablir un Conseil Supรฉrieur du temps d’urgence. Mais l’annonce ne fut connue par personne. Le Pays รฉtait si empรชtrรฉ dans des rรจgles particuliรจres qu’il ne parvint pas, lors de sa premiรจre tentative, simplement ร se faire entendre. Le Gouvernement fit alors sonner dans toutes les villes, les sirรจnes des pompiers ร l’heure de l’aube orangรฉe pour pouvoir s’exprimer. Personne ne comprit rien ร l’allocution. Pas mรชme ceux qui devaient ensuite appliquer les mesures annoncรฉes. Le Gouvernement s’รฉtait essayรฉ ร un produire un code du temps associรฉ aux couleurs de la journรฉe. Mais il รฉtait si subjectif, et si peu partagรฉ par tous, qu’il ne fut jamais utilisรฉ. Les stressรฉs prirent trรจs mal cette dรฉcision qu’ils jugeaient absurde, incomprรฉhensible, et surtout peu conforme ร leurs prรฉconisations pourtant longuement รฉlaborรฉes.
Devant une telle cacophonie, les derniers pressรฉs partirent. Le Gouvernement, craignant des affrontements, pris lui aussi la fuite. Ils ne restaient alors plus que les stressรฉs et les immobiles. Au petit matin, ils รฉtaient de nouveau rรฉunis :
Qu’allons-nous faire aujourd’hui ? s’inquiรฉtรจrent les stressรฉs
“Tempus fugit” , si tel est votre plaisir ! rรฉpondirent les immobiles.
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